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Vendredi le 21 Septembre 2018 17:39:38 0

Punchlines Présidentielles, élection du 7 octobre 2018 au Cameroun : Pr Maurice Kamto : Nous n’accepterons jamais la sécession ou la partition du Cameroun

Les phrases choc, les piques, les propos coup de poing des candidats ou leurs représentants, les flops, les tops, les chocs, les crocs…Sur le ring de la campagne électorale de la présidentielle du 7 octobre 2018 au Cameroun, avec SMART Magazine. Pr Maurice Kamto se présente pour la première fois, candidat du MRC, Mouvement pour la Renaissance du Cameroun, se présent pour la première fois dans la course à l’investiture était ce 21 septembre, l’invité Afrique sur RFI.

 

Paul Biya, homme pondéré qui apporte stabilité et calme au Cameroun. N’est-ce pas là un bon argument de campagne ?

S’il se perçoit lui-même comme pondéré tant mieux. Mais je pense qu’il y a des responsabilités qu’on doit assumer comme chef de l’Etat. Je pense en particulier à la gestion de ce que nous appelons au Cameroun la ‘’Crise anglophone’’. Je ne crois pas que l’on puisse dire que le chef de l’Etat a géré ou gère cette crise au mieux des intérêts des populations camerounaises. Autant j’ai été extrêmement clair que nous n’accepterons jamais la sécession ou la partition du Cameroun, autant je crois et j’estime et c’est aussi l’attente de la majorité des Camerounais, que l’on doit être à l’écoute des Camerounais où qu’ils se trouvent, lorsqu’ils estiment qu’ils ont un problème. De ce point de vue, je pense que le chef de l’Etat camerounais a laissé les choses aller et aller malheureusement de travers.
D’après le Gouvernement, il n’y a pas de crise anglophone, mais plutôt une question anglophone qui est entrain d’être résolue grâce aux initiatives de paix du régime
Crise ou question, peu importe la terminologie, les faits sont là. Il est incontestable qu’il y a des pertes en vies humaines, du coté des sécessionnistes et hélas des forces de défense, qui paient au prix fort, la préservation de l’intégrité de notre pays. Je saisis cette occasion pour leur rendre un vibrant hommage pour leur bravoure et leur courage. Cependant, le fait d’écouter des gens, de dialoguer avec eux ne veut pas dire qu’on donne tout ce qu’ils demandent. C’est d’écouter le point de vue des uns et des autres.
Les mesures pour les régions anglophones en cas de victoire aux élections
Ma première sortie officielle serait dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, pour porter un message de paix et de fraternité. Pour dire aux innocentes populations, prises entre le feu criminel des sécessionnistes et le feu républicain des Forces de défense qui défendent l’intégrité de notre pays. Dire à ces populations vous êtes nos frères et sœurs, sortez des forêts. J’irai chercher ceux qui se trouvent dans les camps de réfugiés et dans un deuxième temps, le cadre du dialogue inclusif qui va nous permettre de mettre nos cœurs ensemble pour trouver la solution. Je n’ai jamais caché que ma préférence personnelle était le  régionalisme avec des compétences spéciales ou un statut spécial pour les régions anglophones, afin de prendre en compte leur spécificité historique, avec un transfert réel de compétences et de ressources, on pourrait trouver des solutions à la crise. Mais si le dialogue national que je vais mettre en place opte pour une autre forme de l’Etat, à la majorité des Camerounais, parce que j’entends soumettre par referendum le résultat du dialogue, alors je prendrais acte du choix des Camerounais.
La question de la hausse du salaire minimum par cinq en cas de victoire du candidat du SDF
Je m’abstiendrai de commenter les programmes et les propositions des candidats de l’opposition. Ce ne sont pas eux l’adversaire. L’adversaire c’est le candidat du RDPC, c’est-a-dire le président sortant. Je ne me livrerai pas à un jeu de massacre entre Camerounais. C’est beaucoup trop facile parce qu’on va créer une foire d’empoignes entre les candidats de l’opposition pendant que celui qui est en réalité l’adversaire et que les Camerounais voudraient voir remplacé va se délecter de ce spectacle. Non je ne me livrerai pas à cet exercice là.
Le salaire minimum en cas de victoire à l’élection
Nous le monterons à 55 000 FCFA. Nous avons choisi ce montant après des échanges avec des organisations syndicales. Certains voulaient une revalorisation plus importante, mais nous ne devons pas oublier que si on relève brutalement le SMIG, cela aura une répercussion sur l’ensemble des salaires. Deuxièmement  il faut éviter de relever brutalement tous les salaires, parce que vous allez créer de l’inflation et créer des charges que certaines PME ne pourront pas supporter.
Les similitudes idéologiques avec le candidat Akere Muna mais absence d’entente. Est-ce une bataille d’ego ?
J’entends beaucoup parler d’égo surdimensionné. J’ai toujours dit que ce n’est pas le mot approprié, il faut avoir un peu d’ego pour entreprendre quoique ce soit. Me Akere Muna et moi avons effectivement des convergences, nous n’avons cessé de garder le contact. Est-ce que même à deux semaines des élections, nous pourront encore aboutir à quelque chose, je ne désespère pas et donc nous sommes ouverts, on peut créer une vraie synergie, créer des conditions d’une certitude pour la victoire.
Au sujet des propos de Joshua Osih sur les candidats qui changent d’habits
Je ne me sens visé par rien du tout. J’assume pleinement une trajectoire de vie et une trajectoire politique. Certains perdent de vue que je ne fais plus partie du Gouvernement depuis sept ans. On veut faire croire au Cameroun que nous sommes le seul pays où l’expérience devient une faiblesse. Dans un pays comme le Sénégal, l’actuel président de la République, donc le président actuel Macky Sall, a occupé une fonction de ministre, de Premier ministre, puis de président de l’Assemblée nationale. Puis il a démissionné du gouvernement du président Abdoulaye Wade et il a été élu. Personne n’y trouve à redire. Il n’y a qu’au Cameroun qu’on veut créer une fausse polémique autour de la question. Et je pourrais citer également en Afrique de l’Ouest toujours, l’exemple du président actuel du Burkina Faso [Roch Marc Christian Kaboré] qui a été non seulement à plusieurs reprises ministre, peut-être si je ne me trompe Premier ministre, et surtout a dirigé le parti du président Blaise Compaoré.
La question de la fraude et de la coupure d’Internet
Bien évidemment. La fraude est dans l’ADN du RDPC. Et il faudrait un miracle pour qu’ils s’en défassent. Mais tout ce que je peux dire, c’est qu’ils sachent qu’ils trouveront les Camerounais en face d’eux parce que plus que jamais, notre peuple est mobilisé. Donc les Camerounais seront là, ils vont aller voter, ils vont surveiller le vote, ils vont le défendre si nécessaire. En ce qui concerne les coupures d’internet, oui c’est une perspective qu’il ne faut pas écarter. On a vu les coupures d’internet dans la zone anglophone. Pourquoi ne seraient-ils pas tentés de le faire à l’occasion de la prochaine élection ? Mais on sera là d’une manière ou d’une autre. Nous nous assurerons que nous avons des résultats sortis des urnes.

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