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Mercredi le 19 Septembre 2018 16:30:16 0

Punchlines Présidentielles, élection du 7 octobre 2018 au Cameroun : Joshua Osih : La candidature de Monsieur Biya ne sera probablement pas la deuxième, mais prendra plutôt la troisième place au sortir de cette élection

Les phrases choc, les piques, les propos coup de poing des candidats ou leurs représentants, les flops, les tops, les chocs, les crocs…Sur le ring de la campagne électorale de la présidentielle du 7 octobre 2018 au Cameroun, avec SMART Magazine. Le candidat du SDF était ce matin, 19 septembre, l’invité d’Afrique Matin dernier sur RFI.

 
Je suis issu d’une formation politique qui a une certaine expérience, je suis passé par des primaires et un congrès électif. Il n’y a que deux candidats qui ont une expérience politique et élective dans cette élection : il s’agit du candidat sortant Paul Biya et moi-même et je pense que mon expérience au niveau de l’Assemblée Nationale, au niveau communal et en entreprise me permettent de penser que je suis le mieux placé ou le mieux outillé pour diriger le Cameroun après cette élection.
 
Changement avec Osih ou stabilité avec Biya
Je pense qu’entre l’opportunité et la stabilité dans la médiocrité il n’y a pas match et face à cette léthargie plutôt que cette stabilité quand vous mettez les deux face à face, vous choisissez toujours l’opportunité.
 
L’élévation du salaire minimal (par 5) vraiment réaliste ?
Sur le plan budgétaire, il n’y a absolument aucun problème parce qu’il ne s’agit pas uniquement des salaires de l’Etat, mais des salaires de tous les Camerounais. Quand vous demandez aujourd’hui à un parent s’il accepterait que son enfant travaille pour 36 milles Francs CFA (soit un peu plus de 50 Euros) par mois, dans un pays immensément riche et tout simplement mal géré, il n’y a personne qui accepterait cela. Je suis vice-président de la Commission des Finances et du Budget, j’ai une petite idée des chiffres de ce pays et je peux vous garantir qu’il n’y a absolument aucun problème d’augmentation du salaire minimum à 160 milles Francs CFA au bout de 5 ans, progressivement, pour pouvoir ramener le Cameroun au niveau de la sous-région. Nous avons le SMIG le plus bas de la sous-région. Vous ne pouvez pas aspirer à diriger un pays quand le pouvoir d’achat est aussi bas. Ce que je crée infiné c’est de la consommation pour relancer des investissements, pour créer de l’emploi pour les jeunes. Demain, ces millions de jeunes Camerounais qui n’ont aucun espoir, qui sont perdus entre Boko Haram et des ambitions sécessionnistes vont finalement retrouver espoir et à croire à un pays qui leur donne de fonder une famille et d’avoir une vie paisible.
 
Un scrutin apaisé dans les régions anglophones est-il possible ?
Je n’y crois pas du tout et je pense que c’est suicidaire de renvoyer des fonctionnaires qui n’ont pas abandonné les postes, mais qui sont des déplacés suite à la situation catastrophique dans ces deux régions. La responsabilité de cette situation incombe au Gouvernement camerounais et à son chef Monsieur Paul Biya. Il a été incapable d’apporter des solutions de gouvernance pour apaiser la situation, il a plutôt appelé à la violence et maintenant, nous sommes rentrés dans une spirale de violence qui devient infernale et je pense que la seule façon d’arrêter cette violence, c’est de faire partir Monsieur Biya le 07 octobre prochain. Pour ce faire, il faudrait qu’on arrive à choisir un candidat quia des solutions pour ce problème à travers un système fédéral qui donne à toutes les régions du Cameroun la possibilité de lancer son développement, de financer son développement local. Qu’on n’ait pas peur d’utiliser la force même de cette diversité pour notre projet commun à tous, notre projet national.
 
Les autres membres de l’opposition engagés dans cette bataille électorale
J’ai un adversaire dans cette élection, il s’agit du président sortant et il y a des concurrents. Je ne m’occupe pas des autres candidats. Nous savons en ce moment sur la base des recherches que nous avons effectuées que la candidature de Monsieur Biya ne sera probablement pas la deuxième, mais prendra plutôt la troisième place au sortir de cette élection. Donc les sept autres partis politiques peuvent se battre pour prendre cette deuxième place pour jouer le rôle de leader de l’opposition après notre victoire.
 
Le choix du dauphin en cas de victoire du SDF
Mon choix serait qu’il y ait une transition générationnelle comme nous l’avons réussi au sein de notre parti. Que ce soit un candidat jeune plutôt qu’un pur produit du système actuel. Il y a des candidats en course qui, malheureusement, sont de purs produits du système, qui ont financé leur position politique par rapport aux rentes obtenues dans le système actuel et qui osent utiliser l’argent de Monsieur Biya pour le combattre aujourd’hui. Je pense qu’il faut faire attention, ce n’est pas parce qu’on est candidat et pas sous la bannière du RDPC qu’on est forcément de l’opposition. Donc il est important de comprendre que ceux qui ont juste changé d’habit pour se présenter ne représentent pas cette aspiration profonde de changement des Camerounais. Ils sont nombreux ceux-là qui ont changé d’habit et ils se reconnaissent.
 

 
 

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