Punchlines Présidentielles, élection du 7 octobre 2018 au Cameroun : Akere Muna : Au Cameroun on a un problème de corruption systémique
Les phrases choc, les piques, les propos coup de poing des candidats ou leurs représentants, les flops, les tops, les chocs, les crocs…Sur le ring de la campagne électorale de la présidentielle du 7 octobre 2018 au Cameroun, avec SMART Magazine. Le bâtonnier était l’invité d’Afrique Matin du 18 septembre dernier sur RFI
Au sujet des arrestations pour détournement de fonds publics
Je dis toujours les gens incarcérés comme Marafa, Olanguena, Atangana Mebara et j’en passe, je ne sais pas ce qu’ils font en prison. D’ailleurs même Fotso qui est un homme d’affaires. Donc c’est très compliqué cette histoire. En tant que président, je vais procéder par une autre forme d’enquête suivie avant de procéder à des arrestations. L’argent qu’ils ont pris où est-il ? Pourquoi jusqu’à présent on n’a pas de déclarations de biens ? J’ai été pendant 9 ans vice président de Transparency International, au Cameroun on a un problème de corruption systémique.
Des arrestations aux allures de règlement de compte ?
Règlement de compte je n’en sais rien. Mais je ne sais pas pourquoi et en quoi ça participe à la lutte contre la corruption.
Comment venir à bout de la corruption ?
En prônant la nouvelle République. C’est ce que nous allons instaurer. Je vous donne un exemple basique. Depuis 2 ans, la Corée du Sud nous a aidés à mettre en place un système d’appel d’offres électronique. Mais nous n’avons pas encore vu un appel d’offres électronique. Parce qu’il faut systématiquement que les gens manipulent les marchés publics. Prenez la Can 2019 que nous recevrons dans notre pays. Au lieu de louer les cars qui seront utilisés pour la retransmission des matches, on les achète pour deux semaines ou un mois d’activité ! Des engins qui coûtent 3 milliards.
La numérisation des pièces telles que les cartes d’identité, les permis de conduire, les titres fonciers qui traîne parce que tout est axé sur le vol de l’argent.
Au sujet du rapatriement des fonds détournés et placés à l’étranger
La première des choses est d’identifier ces fonds. Deuxièmement, mutualiser nos efforts avec les autres pays africains parce qu’actuellement on va en rang dispersé. Si une dizaine de pays africains identifient la Suisse ou l’Autrice ou un pays tiers comme un pays hébergeant les fonds détournés, il faudrait rapidement agir. Dans le rapport Thabo Mbeki, on a proposé que les pays africains se mettent ensemble pour demander le rapatriement des fonds.
Des élections apaisées dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest ?
Je vous assure que même le Gouvernement ne croit pas que les élections se dérouleront dans un climat apaisé mais c’est tout ce qu’il peut dire. L’autonomie des régions a échoué parce que l’Etat est complètement centralisé. Le Fédéralisme permet de protéger les diversités de notre pays et cela constitue une solution à cette crise.
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