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Vendredi le 29 Juin 2018 13:11:49 0

Coulisses du Mondial : Combien gagnent les sélectionneurs des nations africaines prenant part au mondial en Russie

Nul n’est prophète chez soi. Cette vérité a aussi cours aussi dans le domaine du football. La Coupe du monde bat son plein en Russie et l’Afrique est représentée par 5 pays à cette fête du football. Les sélectionneurs de ces nations sont certes moins bien lotis que leurs compères des autres continents (l’Europe notamment), il n’en demeure pas moins que certains touchent des commissions astronomiques. Voici le classement de leurs revenus mensuels :

     Hervé Renard (Maroc) avec 80 000 Euros soit 52 000 000 FCFA ;

     Hector Cuper (Egypte) avec 53 000 Euros soit 34 450 000 FCFA ;

     Gernot Rohr (Nigéria) avec 38 000 Euros soit 27 000 000 FCFA ;

     Nabil Maâloul (Tunisie) avec 23 000 Euros soit 15 145 000 FCFA ;

     Aliou Cissé (Sénégal) avec 13 300 Euros soit 8 645 000 FCFA. Il est par ailleurs le sélectionneur le moins bien rémunéré de toutes les nations présentes au Mondial.

Les sélectionneurs locaux sont sous-cotés

Ce classement interpelle et démontre clairement deux choses. Les sélectionneurs les mieux considérés en Afrique sont des Occidentaux, dont les résultats n’ont pas été fameux au cours de ce tournoi, le Maroc (étant la première nation éliminée de la compétition), l’Egypte, la Tunisie et le Nigeria n’ont pu se qualifier pour le prochain tour. Le second constat est que le moins bien rémunéré de ces sélectionneurs est africain et son bilan est en terme comptable est meilleur que celui de ses compères (même si au final le Sénégal aussi est éliminé dès les phases de poule) puisque son équipe a produit un jeu alléchant, offrant au continent après les multiples défaites de ses prédécesseurs sa première victoire.

C’est à se demander quand ouvrira-t-on enfin les yeux. Il est grand temps que les responsables en charge du sport en Afrique abandonnent leur obsession du «sorcier blanc», dogme selon lequel seul un blanc a les dispositions requises pour diriger la sélection nationale. Le scénario est déjà connu ! Ces ‘’techniciens’’ pour la plupart viennent en Afrique tenter des expériences, diriger de façon incompréhensible des joueurs qu’ils n’ont jamais supervisé. D’autres encore cèdent à l’avidité, satisfaisant les intérêts de tiers tapis dans l’ombre qui leur assurent en retour une prospérité financière à coup de millions, en composent un groupe de mercenaires (tout le contraire d’une équipe dont la cohérence et la solidarité se ressentent dans le jeu) et qui ramènera comme seuls résultats au peuple supporter indéfectible honte et l’humiliation. Ils n’en n’ont rien à faire puisqu’après cette débâcle, ils rentrent chez eux et reviendront un ou deux ans plus tard, s’installer comme sélectionneur dans un autre pays du continent, comme si rien ne s’était passé.

Il est temps de la laisser la chance à nos compatriotes de démontrer leur savoir-faire. Dans chaque pays africains qui a ce sport comme passion, l’on retrouve des entraîneurs qui sortent du lot. Ce sont des anciennes gloires du foot aujourd’hui reconvertis, des entraîneurs qui se sont aguerris et se sont faits un nom en gagnant des titres grâce leur talent et à leur science du jeu. Ceux-là sont même enclins à faire des sacrifices financiers car ils vivent les difficultés économiques que traversent nos états. Ils sont en même de comprendre ce que représente ce sport pour la nation, de tout donner par amour pour la patrie et non pour un quelconque profit pécuniaire.

Russel Ngalle